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Memory concerning the Western oases with a description of Siwa from the ''citizen Ripault&#3

the citizen Ripault (we are at the time of the French revolution) had presented to the Institute of Egypt (founded by Napoleon) a memory concerning the Western oases which includes a description of Siwa (taken from Arab travelers since he had never been to the Oases).

The text is in French

Mémoire du citoyen Ripault - “Recherches sur les Oasis”

La population, divisée en deux tribus, fortes ensemble d’environ deux mille ames , habite, réunie comme une seule et même famille , dans une vaste maison qui , par sa disposition , paraît ressembler à ces Kâravânsérây si communs dans une grande partie de l'Asie. Une muraille fort élevée lui sert de rempart contre les incursions et les coups de main des arabes.

« Le gouvernement de cette peuplade est confié à douze cheykhs pris parmi les anciens des deux tribus. Chaque jour ils se réunissent, fixent le prix des comestibles et rendent publiquement la justice. Lorsque, dans une affaire les avis sont partagés , la décision est remise au plus age des cheykhs.

Quoi qu’il se rencontre rarement des coupables a punir la peine du talion , à laquelle se borne leur code criminel , est dans l’occasion appliquée sévèrement et avec impartlalité. Les fautes contre la police sont punies par des amendes au profit des pauvres.

« Si l’égalite chimérique des biens n’existe pas chez ce peuple , la simplicité de ses moeurs patriarchales y supplée. Le pauvre entre dans le champ du riche, se rassasie de fruits et se retire sans rien emporter.

Par leur position au milieu des déserts , les habitans de Syouah pourraient se croire à l’abri de toute entreprise militaire ; cependant ils sont si jaloux de leur liberté, qu’ils ne négligent rien pour prévenir une invasion. Un syouùahyen aurait été puni de mort si, recevant une lettre d’un souverain, d’un pacha , d’un bey , ou même d’un simple particulier, il ne l’avait déposee sur-le-champ entre les mains des anciens. Les kaâvânes du Fezzan qui, après trente jours de marche, traversent Syouah, en conduisant au Caire des esclaves des deux sexes, celles qui s’y rendent d’Alexandrie et de la côte de A’qabeh, sont , a leur arrivée , visitées par un cheykh chargé , sous le nom de cheykh des nouvelles , de reconnaître s’il ne s’y trouverait pas quelque étranger suspect. Les syoùahyens vivent avec les différentes tribus d’arabes , dans un accord fondé sur les besoins de ces derniers, qui viennent acheter chez eux les dattes que leur pays produit en abondance. Pacifiques par caractere, ils sont belliqueux quand la nécessité les y contraint. Ils connaissent l’usage des armes et s’en servent avec adresse et courage , lorsqu’il s’agit de faire respecter leur nation.

S’il est arrivé quelquefois à l’un d’eux de recevoir une insulte dans ses voyages, les représailles exercées par ses concitoyens sur toutes les tribus d’arabes indistinctement, ont dégoûté ceux-ci pour long-tems de réitérer leurs hostilités. Aussi le syoùahyeit traverse-t-il avec sécurité et confiance les déserts de l’Afrique , sûr de trouver pour se nourrir et se reposer, les fruits secs et la tente hospitalière de l’arabe.

La ville est , dans une étendue de six à huit lieues , entourée de dattiers. Le terroir y produit tous les fruits de l’Europe : la pomme, la poire, la pèche, la prune, le raisin s’y cueillent en abondance. Le bled qu’on y sème en petite quantité , y réussit assez bien. Les légumes y sont inconnus : peut-être a-t-on néglige d’en introduire la culture.

Les syoùahyens savent extraire de leurs olives, remarquables par leur grosseur, une huile excellente.

Une fontaine jaillissante suflit à leurs besoins et fournit à l’arrosement des plantations. Cet arrosement est réglé ; et chaque jour il se fait une distribution nouvelle des eaux, sous les yeux et par les ordres des cheykhs. Quelques sources d’eaux chaudes leur offrent des bains auxquels ils paraissent attacher des propriétés médicinales. Tous ces avantages que les syoùahyens doivent a leur gouvernement, à la nature et à leurs moeurs , ne sont pourtant pas sans mêlange. Chaque année , depuis le commencement de l’été jusqu’à celui de l’automne , c’est-à-dire , dans la saison des fruits, des fièvres d’une nature très maligne, et particulièrement mortelles pour les étrangers, enlèvent une portion des naturels du pays.

De la langue que l’on parle à Syoùah.

C’est le savant et estimable M. Marsden qui va nous fournir la première partie de ce paragraphe. J’y ajouterai quelques observations tirées du précieux travail de mon respectable collègue et ami, feu le citoyen Venture.

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