A l’époque pharaonique, l'oasis de Siwa était la capitale d'un royaume libyen indépendant de l'Égypte.

Il y a aujourd’hui un consensus pour dire que le nom de ce royaume était Sxt-jmA.t (Sétékimat). Les visiteurs du temple d’Edfou peuvent lire ce nom en quatrième place dans la liste gravée des sept oasis. Nous savons que cette quatrième oasis se trouve à l'ouest de Bahreiya et se situe dans la zone des petites oasis maintenant inhabitées de Sitra, Nuwemisa, Bahreïn et El Areg.
Or nos fouilles à Bahreïn, en 2003, ont montré que le temple que j’y ai découvert, datait de la 30ème dynastie égyptienne et avait été construit à la demande du même roi de Siwa que celui qui fera également bâtir, dans l’oasis de Siwa, le temple funéraire d'Umm Ubayda, ceci quelques années plus tard. J’ai donc l’intime conviction que la quatrième oasis de la liste d’Edfou est le royaume de Siwa puisque nos recherches sur le terrain nous ont prouvé, qu'au moins au moment de la dernière dynastie indigène en Égypte, les petites oasis faisaient partie de ce royaume, dont l'oasis de Siwa était la capitale.

Ce royaume, au moins dans la période de splendeur maximale comprise entre les règnes des souverains Sutekhirdis et Wenamun, avait une extension remarquable comprenant les « deux déserts», tels que gravés dans les temples de Siwa, c'est-à-dire la partie désertique à l'Est de Siwa, au moins jusqu'à l'oasis de Sitra et Ain Dalla prêt de l'oasis de Farafra et à l'ouest jusqu'à l'oasis libyenne de Jarabub.